Palais Blankenhorn 1937
Je me réjouis naturellement beaucoup du fait qu’on ait récemment attribué à cette maison le joli nom de palais Blankenhorn. Il s’est toujours agi d’une maison au caractère noble, où on avait de l’argent et où on le montrait avec décence.
N’hésitez pas à franchir le portail en voûte pour entrer dans la cour intérieure.
Au fond, dans un coin, un fier châtaignier étend ses branches : nous, les Blankenhorn, aimions beaucoup les châtaigniers, on en trouve dans nombre de nos propriétés. Dans la cour de la maison de retraite et de l’EHPAD Elisabethenheim, vous pouvez également en admirer un splendide exemplaire.
Au rez-de-chaussée de l’aile Nord, vous pouvez apercevoir deux grandes portes de bois : derrière elles se trouvent les remises pour les calèches.
La véritable attraction toutefois est le jardin d’hiver, crée selon le modèle anglais, avec beaucoup de verre et du fer forgé avec élégance, que les propriétaires à l’époque firent construire à l’étage de l’aile Nord en 1856. En 1851 à Londres, la première exposition universelle avait fait fureur avec son attraction principale : le « Crystal Palace ».
La splendeur de cette architecture inédite rayonna jusque dans notre région du Markgräflerland – le pays des Margraves. A l’époque, le jardin d’hiver « la couronne » était du dernier cri et il contribua à l’image de marque du lieu, dirions-nous aujourd’hui.
En le traversant, on accède à la salle de danse. Un cadre majestueux pour notre mariage, que nous fêtâmes ici avec mon épouse Adolphine en 1868, en compagnie de nombreux invités. Elle était une cousine éloignée, nos deux familles étaient dotées d’argent et de biens.
Longtemps après mon époque, de 1955 à 1973, les bureaux de l’hôtel de ville de Müllheim se trouvèrent dans cette propriété. Vint ensuite le temps du musée Markgräfler.
Jusqu’en 2014, l’institution s’est peu à peu transformée en un musée prestigieux, dans lequel vous pouvez aujourd’hui tout apprendre sur la région des Margraves : art, histoire et préhistoire, archéologie, littérature, tonnellerie et bien entendu le vin, le sujet qui a marqué ma vie de scientifique et de pionnier de la viticulture.
Sur mon bureau dans le grenier se trouve encore le mini-pressoir dont je me servais pour mes expériences en laboratoire.
Si vous deviez par chance vous trouver dans la ville au mois d’août, ne manquez surtout pas la nuit dédiée au jazz, au vin et à la culture. À cette occasion, le palais Blankenhorn demeure illuminé et ouvert jusqu’à minuit, du jazz et des mets vous sont proposés dans la cour intérieure.
Découvrez également la Frick-Mühle, non loin d’ici, le petit-dernier des musées de Müllheim, qui se trouve dans une autre propriété historique d’importance, le moulin de Müllheim. Il s’agit toutefois d’une toute autre histoire.
À mon époque, des festivités comme la nuit des musées étaient annoncées dans le journal ou sur des affiches. C’est pour vous, à l’ère numérique, bien plus facile : l’office de tourisme de Müllheim vous informe en détail sur Internet.
Je suis fier que les habitants de Müllheim nomment aujourd’hui leur ville la capitale du vin du Markgräflerland. Je n’aurais pu me l’imaginer, autrefois, lorsque je fis mon doctorat à Heidelberg en 1864, auprès de Robert Bunsen.
Ort | Müllheim |
Autor | Müllheim Tourismus |
Kategorien | Stadtbild Tourismus Erinnern Platz/Park |
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Lizenz | Alle Rechte vorbehalten |
Bildquelle | Glaubrecht-Fotobuch „Ein Spaziergang durch das alte Müllheim“, S. 65 |
Urheber | Fotohaus Glaubrecht |
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Bildquelle Vergleichsbild | Niclas Dreier |
Zugeordnete Touren | Müllheim im 19./20. Jhdt. selbstgeführt Müllheim au 19ème et 20ème siècle Müllheim in the 19th and 20th century |